Avec Mickaël Lamouche, 41 ans,qui lance l’association Les papillons.

Originaire d’Hennebont, il a joué à l’USH (Union sportive Hennebont) ainsi qu’à l’USM (Union sportive montagnarde). Arbitre à l’USM en 1996, il a évolué durant trois saisons, de 2014 à 2017 comme arbitre en Ligue 1. Aujourd’hui fonctionnaire d’État, il ne réside plus à Hennebont mais à Quimper. Il revient toutefois dans sa ville natale pour lancer l’association Les papillons.

Qui est à l’origine de cette association ?

Le fondateur est Laurent Boyet, capitaine de police à Perpignan. Ce dernier a été violé de l’âge de 6 ans à l’âge de 9 ans par son grand frère qui avait dix ans de plus que lui. Son calvaire s’est terminé lorsqu’il a pu dormir dans son propre lit.

Plus tard, il a osé briser la loi du silence mais, malheureusement, les faits étaient prescrits. C’est parce qu’il connaît le prix de cette douloureuse expérience et le poids du silence qu’aujourd’hui, il milite pour aider les jeunes victimes.

Pourquoi vous impliquez-vous dans cette démarche ?

Parce que la cause me tient à cœur. Un projet comme ça, ça donne du sens à sa vie. Et puis, il se trouve qu’ado, j’ai moi-même été agressé près du parc de Kerbihan par deux individus qui m’ont menacé avec couteau sous la gorge puis sont repartis. Je n’en ai jamais parlé à mes parents mais cette mauvaise rencontre m’a marqué. Actuellement, sur le Morbihan, il n’y a qu’un seul référent, à Remungol. Moi, je suis seul sur Quimper. Je voudrais donc lancer l’association sur le secteur Hennebont-Lorient.

Quelles initiatives proposez-vous ?

Le but principal de notre association est l’installation de boîtes aux lettres Les Papillons dans chaque établissement scolaire, écoles primaires comme collèges ainsi que dans les clubs sportifs et toute association qui le souhaite. Ainsi, afin que chaque enfant victime de violences puisse signaler les faits. Par violence, j’entends tout aussi bien les violences sexuelles que physiques, le harcèlement classique et le cyberharcèlement, fléau qui se répand par les portables.

Chaque jour, le courrier est ramassé par un membre de l’association. Et ensuite, selon l’urgence et la gravité des faits, la lettre est transmise à la Cellule de recueil des situations préoccupantes (C.R.I.P.) du Conseil Départemental. Le problème est alors pris en charge par les associations locales, les infirmières ou psychologues, assistante sociale, équipe éducative…

Que faire, si l’on veut souscrire à votre appel ?

À condition d’avoir un casier judiciaire vierge, chacun peut devenir référent, qu’il soit, par exemple, parent d’élève ou retraité. Son rôle sera alors de prendre contact avec le maire, les chefs d’établissements scolaires, les associations. En vue d’une convention de partenariat.

Contact : Mickaël Lamouche, au 07 67 00 84 81.