La fabuleuse épopée de l'USMontagnarde et mes coups de coeur

Pour la plus grande joie de son dynamique président Kévin Le Gal l'USMontagnarde va pouvoir poursuivre son parcours en coupe de France

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Coupe de France. Rejouer au foot, oui mais pas dans ces conditions : la réaction des clubs bretons
Si les clubs amateurs se réjouissent de retrouver enfin les terrains, ils dénoncent l’impossibilité d’être prêts les 30 et 31 janvier prochains, date annoncée du 6e tour.
 
Depuis le 17 octobre dernier, les vainqueurs (ici la Montagnarde qui a éliminé Concarneau) attendent le 6e tour de Coupe. | ARCHIVES CLEMENT LE CALVE/OUEST France

 

« Sans dérogation, on va dans le mur »

Car outre le peu de temps pour se préparer, pas un mot sur la possibilité de s’entraîner au-delà de 18 h, heure du couvre-feu dans le protocole dévoilé mardi matin par la Fédération française de football. « Ça va être compliqué, résume Eric Jouannic, président d’Elven (R2), « Habituellement, les joueurs s’entraînent 2 à 3 fois par semaine de 19 h à 20 h 30. Depuis la reprise, c’est un entraînement le dimanche et c’est dur de maintenir les joueurs motivés et assidus. Jouer la Coupe avec un seul entraînement le week-end, ça ne rimera pas à grand-chose. » Serge Lefort, Dinan-Léhon (N3) va même plus loin. « Si on n’a pas de dérogation pour s’entraîner après 18 h, ça ne sert à rien de jouer. On va tous dans le mur. C’est bien de défendre la Coupe de France mais on ne sera pas prêt. Si c’est pour prendre 7-0 par un club de National… »

 

Loïc Le Quintrec, président de l’AL Coatondun Guipavas (R3) qui doit recevoir l’US Liffré (R1) est même carrément en colère. « Depuis fin octobre, on a eu peu d’entraînement. On avait demandé 3 semaines de délai avant la compétition… » Car si les clubs ont pu reprendre les entraînements en décembre, « ils étaient sans contact. On n’avait pas de visibilité et on n’allait pas demander aux joueurs de faire des grosses séances physiques », précise Julien Rozec, entraîneur de l’AS Plobannalec-Lesconil (R1) qui recevra Saint-Renan (R1). Il s’interroge mais ne voit guère de solution. « En semaine, les garçons travaillent donc on ne peut pas les récupérer avant 16 h. On fera entraînement samedi et dimanche et à 6 h 30 le matin comme Milizac l’a fait. »

 

« Quand même une bonne nouvelle »

Dernier argument et c’est Patrice Arhan, président de Bourg-Blanc (R2) qui recevra Saint-Brieuc, club de National qui le soulève. « La FFF veut se donner bonne conscience. Nos joueurs ont un travail et ils vont prendre un risque pour un semblant de match de foot à huis clos ! C’est honteux. » Des inconvénients loin de décourager Daniel Boraud, président délégué du Vannes Olympique Club. « Le cahier des charges, si drastique soit-il, est de loin préférable à l’inaction. Jouer au foot c’est le métier de nos gars. La distanciation, les tests PCR, le huis clos sont préférables au néant. Pour nous, ça reste une bonne nouvelle. »

 

 

La conclusion sera pour Gwen Corbin, entraîneur du FC Guichen (R1) qui recevra Uzel-Merleac (R2). « On va quand même dire que c’est une bonne nouvelle et on va se satisfaire de jouer le match. »

 

Injuste pour les autres clubs

« C’est le nerf de la guerre. La Coupe de France rapporte beaucoup d’argent à la FFF et son président. Il faut arrêter l’hypocrisie et dire la vérité. » Bruno Lantrin, entraîneur d’Auray (R1), éliminé au 2e tour par Plouhinec, ne mâche pas ses mots. « Tant mieux pour les clubs qui peuvent s’entraîner, je ne suis pas jaloux. Je suis déçu car nous nous entraînons dur et respectons les protocoles mais le couvre-feu à 18 h est le coup de grâce, il nous reste le week-end… J’espère qu’on pourra reprendre rapidement la compétition. » Pas jaloux non plus Jérôme Prévost, président de la GSI Pontivy (N3, éliminée au 4e tour par Vannes), mais un sentiment d’incompréhension, injustice, voire colère. « Depuis le début, c’est deux poids, deux mesures. C’était déjà le cas avec les équipes réserves des clubs professionnels qui évoluent dans le même championnat que nous et qui peuvent s’entraîner normalement alors que nous, amateurs, ne pouvons pas. Elles font même des matches amicaux entre elles ! Il y en a marre, c’est révoltant. Cela va notamment créer un gros problème d’équité pour les championnats. Le jour où la N3 reprendra, les clubs engagés en Coupe de France, comme les équipes réserves des clubs professionnels, seront beaucoup plus en forme que nous. On ne sera pas du tout au même niveau de préparation. C’est une grosse injustice », insiste le président du club leader de N3 et qui vise la montée en N2. Même son de cloche à Guipry-Messac (N3). « Des équipes jouent et nous on s’entraîne par petits groupes et sans contacts. Si ça reprend en mars, on ne sera pas à armes égales. » Un avantage pas si évident pour Kevin Le Gall, président de la Montagnarde (R1). « On sera peut-être plus en rythme mais comme on aura peu de temps pour bien se préparer, on risque aussi des blessés ou des suspendus et si on passe les tours. » Et les équipes éliminées au fil des tours prévus en février, devront-elles retourner s’entraîner par petits groupes et sans contact ?

 

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20/01/2021
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