Hélas ça sent le roussi pour les forgerons qui sont menés à la 63'minute 1-3 par un but de Boukangou
Un grand bravo aux deux talentueux défenseurs centraux de l'USMontagnardeNathanRio et AlanMounier qui ont le droit à un bel article signé Baptiste Cogné dans Ouest France
Football (Coupe de France). « La Montagne, c’est notre club de cœur »
Coupe de France (16e de finale). Saumur (N3) – La Montagne (R1), samedi (16 h 30). Les deux défenseurs centraux partagent les mêmes repères sur un terrain et en dehors. Ils partagent également les valeurs de l’USM.
Nathan Rio (20 ans) et Alan Mounier (28 ans) sont les piliers de la défense axiale de l’US montagnarde. Ils ont des âges et des parcours différents, mais ils sont potes dans la vie comme sur le terrain. Le premier étudie en troisième année de Staps, le second est podologue installé à Hennebont.
Expliquez-nous vos parcours et pourquoi avoir opté pour le club de La Montagne ?
NATHAN RIO : C’est ma deuxième année à La Montagne. J’ai effectué toutes mes classes des U10 aux U18 au FC Lorient. Je me suis fait les croisés lors de ma dernière saison au FCL où je n’étais pas conservé. Je n’ai pas joué pendant un an, j’ai donc rebondi, il y a deux ans, à la Montagne où je sentais le potentiel du club pour accéder en N3. C’est un club familial, on s’y sent bien, un club qui a une vraie histoire, où mon père a joué…
ALAN MOUNIER : J’y suis depuis tout petit, mais je suis parti deux ans au centre de formation à Guingamp (2010-12) où j’évoluais avec les U19 Nationaux. Pendant mes études à Rennes, j’ai joué à Cesson (DH). Mais j’ai toujours évolué à La Montagne, c’est mon club de cœur, j’ai tout appris ici. Même quand j’étais ailleurs on me sollicitait pour revenir ici. C’est un club qui me correspond et qui a envie d’accéder en National 3, alors qu’on s’est fait enfler la saison dernière… Mais pour l’instant, c’est la Coupe qui nous tient en haleine, car les autres clubs ne peuvent pas s’entraîner, on est chanceux de pouvoir continuer l’aventure.
Pour un joueur de Régional 1, c’est exceptionnel de disputer un 16e de finale ?
NR : Surtout à mon âge, c’est un rêve. Dans la période compliquée que nous vivons, notre championnat est arrêté, le seul moyen de jouer, c’est la Coupe. Nous sommes le dernier club français du niveau R1, c’est magnifique ! Ça fait longtemps que La Montage n’a pas créé un exploit, on souhaite écrire une nouvelle ligne au palmarès du club.
AM : J’ai déjà disputé un 32e de finale avec La Montagne, contre Compiègne (en 2012), mais j’étais sur le banc. On a la chance de pouvoir jouer, les jeunes ne se rendent pas compte, mais c’est énorme pour le club. On a déjà empoché un peu plus de 100 000 euros depuis le début de notre parcours. Je crois que si on passe, on prend 70 000 en plus. On a déjà rempli les caisses du club, on le met bien pour quelques années. Le coach nous avait dit que si on voulait de nouvelles infrastructures, de nouveaux ballons, des maillots, ça fait partie du deal, et ça nous va bien.
Parlez-nous de votre entente en tant que défenseurs centraux et dans la vie ?
NR : On forme un bon binôme avec Alan. Ça se passe très bien. Dans la vie, on s’entend bien, et on forme une bonne doublette en charnière, ça rajoute un plus. Nos matches ont montré qu’on arrivait bien à jouer ensemble.
AM : On s’entend aussi bien sur le terrain qu’en dehors. On n’a pas les mêmes personnalités, ça match bien entre nous, ce week-end on était encore ensemble. J’ai l’impression de me voir à son âge, mais j’ai huit ans de plus, et je suis plus sur la fin que lui qui est au début de sa carrière.
Saumur, ce n’est pas le tirage le plus sexy de la planète ?
NR : Ce n’est pas forcément le tirage qu’on attendait. On aurait voulu tirer des pros, Brest, Paris qui joue la Ligue des champions, avoir des stars au Moustoir. Ou pourquoi pas Lorient où évolue mon meilleur ami, Enzo Le Fée. Saumur, c’est un niveau d’écart, et ce n’est pas simple de se déplacer.
AM : Ce n’est pas le déplacement qu’on voulait, mais on est arrivé en seizième et on fait le job pour le club. Notre petit kiffe, c’était de se taper des pros, mais c’était à chaud, on était déçus. À froid, ce n’est pas un si mauvais tirage, car on peut passer !
On a regardé leur dernier tour à Guichen avec Nathan. Mais on ne doit pas se fier à ce match contre une équipe qui ne jouait pas, sur un mauvais terrain. Il y a de bons joueurs de ballons à Saumur, de bonnes individualités, la plupart viennent du Sco d’Angers. C’est un groupe qui s’entend bien et qui joue ensemble depuis quelques années.
Les feux sont au vert, tout le monde est sur le pont pour affronter les Saumurois ?
NR : Avant chaque match le coach nous disait : soit on stoppe, soit on continue. Si on est éliminés, on n’aura plus de dérogation pour s’entraîner. Et match après match, on a pu continuer à s’entraîner, à se voir entre joueurs, c’est cela qui est intéressant.
AM : Mis à part Charly (Maintenant) qui est suspendu, tous les feux sont au vert. Notre championnat est terminé, on se raccroche à la Coupe, on peut continuer l’aventure, tout est possible.
L'ancien international français Nicolas Ouedec apporte son soutien à l'USMontagnarde(Article News Ouest)
" Portez haut les couleurs bretonnes, je suivrai le résultat ", c’est par ce message que l’ancien international, Nicolas Ouedec a fait relayer son soutien à l’US Montagnarde. Formé au CS Quéven, Nicolas Ouédec, ancien grand avant-centre des années 90, avait pris son envol sous les couleurs du FC Nantes avec qui il devint ensuite champion de France meilleur buteur du championnat de France, demi-finaliste de la Ligue des Champions avec les canaris et international. Jeune stagiaire pro, il avait d'ailleurs marqué de manière particulière son passage au Mané Braz avec les Canaris. Avec l’équipe B du FC Nantes, Jorge Burruchaga qui venait d’être quelques années plut tôt champion du monde avec l’Argentine en 1986, Nicolas Ouédec, de retour au pays, allait crever l’écran ce jour-là en inscrivant les trois buts Nantais. Si à la fin du match, Jorge Burruchaga avait dû signer de nombreux autographes, ce match a permis à Nicolas Ouedec de prendre son envol.
« C’était toujours un test pour les jeunes joueurs que nous étions de jouer contre l’US Montagnarde. On le savait très bien que d’affronter des adversaires coriaces, dans un stade où les supporters venaient en nombre et encourageaient fièrement leur équipe nous faisait passer un moment spécial dans notre jeune carrière… Pour nos éducateurs de l’époque ( Denoueix et Suaudeau), cette étape était importante dans notre formation et il fallait démontrer une belle force de caractère car nous étions toujours attendus… Je pense même que c’est un peu grâce à ce triplé que j’ai commencé à m’entraîner avec les pros du FC Nantes ! Je souhaite un excellent match aux joueurs d’Inzinzac Lochrist et leur souhaite de ramener la qualification. Quoi de plus naturel de la part du Lorientais que je suis et reste», remarque Nicolas Ouédec.
Formé au CS Quéven, avant de se mettre au devant de la scène au FC Nantes, avec la plus belle des équipes nantaises avec les Pedros, Loko, N'Doram, Ferri, Karembeu, au Paris Saint-Germain ou à l'Espanyol Barcelone, Nicolas Ouédec reste attaché comme tout Breton, à sa terre d'appartenance. Il porte son soutien à l'aventure du Petit Poucet, sur un stade de Mané Braz, qui a été un des points de départ de sa riche carrière.
Propos recueillis par Yannick Moulard