Quelles images, quels souvenirs garderez-vous de ces années à La Montagne ?
Oh il n’y en a pas un plus qu’un autre. Ce qui me tient à cœur, c’est le fonctionnement que l’on a pu mettre en place et la participation qu’il y a pu y avoir avec les joueurs et tous les gens qui font que ce club vive. C’est ça qui est important, c’est ça qui me reste. Et j’aimerais que le club continue à fonctionner de la sorte, avec des principes que j’ai pu éventuellement faire passer pendant mon passage.
Pourquoi ce choix de partir dans une académie en Algérie ?
C’est un projet qui est très intéressant. L’académie du Paradou est le seul centre de formation en Algérie. S’il y en avait eu 20, cela aurait peut-être été différent. Il y a un potentiel énorme au niveau des joueurs et des perspectives énorme. L’objectif est d’alimenter l’équipe première qui est en tête du championnat de deuxième division, donc qui vise la montée. L’apprentissage des jeunes joueurs, il y a beaucoup de choses à faire évoluer. La structure en elle-même est très performante. L’approche que je veux emmener là-bas, c’est apporter une autre forme de travail, plus européanisée. Avec des joueurs types de là-bas, ce sera peut-être ça la difficulté à mettre en place. Mais je vais travailler avec des gens qui ont la même approche (président). Ça va être un travail sur du moyen long terme. Ce que je veux mettre en place, ça demande des moyens humains. Il faudra trouver rapidement un nouveau mode de fonctionnement par rapport à ce que je recherche.
Combien de temps allez-vous y rester ?
J’ai signé un contrat d’un an. Après ça peut durer un an, trois mois, six ans. Pour l’instant, c’est mettre en place le projet. L’objectif premier est de placer des joueurs dans l’équipe 1, ce qui est déjà le cas car elle est composée à 85 % de joueurs de l’académie. Un second projet, qui est pour moi, pas pour l’instant prioritaire, qui est de former des joueurs et d’en faire des internationaux. Mais ce n’est pas la priorité du début. J’ai envie de mordre dedans pour essayer de travailler le plus minutieusement et le plus rigoureux pour avoir des résultats.
Sur le plan personnel, c’est un beau et gros challenge.
C’est un nouveau challenge, de nouvelles perspectives. On ne m’a pas donné ma chance à Lorient (entraîneur des U19 nationaux durant 14 ans), j’ai envie de le faire quelque part où quelqu’un me donne cette chance-là. C’est un challenge personnel bien évidemment. Restons lucides car c’est quelque chose d’énorme et il va falloir se retrousser les manches !